Bac - épreuves de français : le SNES-FSU agit !

vendredi 2 décembre 2016
par  Snes S3 SV

Les conditions de passage de l’EAF ont été particulièrement chaotiques l’année dernière, en particulier en Ile-de-France. L’intervention des 3 sections académiques (Versailles, Paris et Créteil) du SNES-FSU avait permis d’obtenir un jour de correction supplémentaire Le SIEC accepte de revoir sa copie

Le SNES-FSU a ensuite mené l’enquête pour savoir si les dysfonctionnements dénoncés étaient seulement des cas isolés ou si, au contraire, ils étaient la marque d’une dégradation générale des conditions de travail.

Cette enquête permet d’affirmer que la dégradation n’est pas circonscrite à quelques académies et qu’elle touche plusieurs aspects de l’organisation du baccalauréat :

  • inégalités des conditions en fonction des académies, voire à l’intérieur des académies
  • alourdissement extrême de la charge de travail
  • organisation chaotique, en particulier en région parisienne
  • déni (par les rectorats comme les chefs d’établissement) des difficultés auxquelles sont confrontés les examinateurs, etc…

Le SNES-FSU est alors intervenu pour que les collègues aient de nouveaux leviers d’action et que leurs conditions de travail s’améliorent. Il a ainsi pris l’initiative de proposer un avis - adopté à l’unanimité - en CHSCT Ministériel le 21 novembre 2016. Les recommandations portent à la fois sur les conditions de correction des copies et de passation de l’oral, sans oublier la dispense des surveillances d’examen pour pouvoir préparer l’oral (voir ci-dessous).
Un courrier a également été envoyé à la Ministre (Baccalauréat : un calendrier intenable).
En région parisienne, les trois sections académiques ont demandé à rencontrer les Recteurs de Paris, Créteil et Versailles, ainsi que le directeur du SIEC pour demander des améliorations dans le calendrier du bac, notamment en français et en philosophie, et que ces demandes soient relayées auprès du Ministère.

Sur l’initiative du SNES, le CHSCT Ministériel a voté un avis à l’unanimité concernant les conditions de travail des enseignants de Lettres, correcteurs et examinateurs des épreuves anticipées de français. Le voici dans son intégralité :

"Constatant que les conditions de travail des enseignants convoqués aux épreuves anticipées de français se sont dégradées, les représentants au CHSCTM demandent que des consignes soient envoyées par la Ministre aux recteurs afin que :

  • le nombre maximum de candidats à interroger à l’oral soit de 11 par journée complète ;
  • la liste des candidats donnée à chaque examinateur indique les candidats bénéficiant d’un tiers temps ;
  • la surveillance des couloirs soit organisée afin de permettre aux examinateurs de s’absenter ponctuellement lorsqu’un élève prépare son passage à l’oral ;
  • les enseignants convoqués pour l’oral soient dispensés de surveillance d’examen afin de préparer les oraux sur la base des listes de textes et d’oeuvres des classes de leur jury ;
  • les examinateurs convoqués pour l’écrit disposent d’un nombre de jours de correction correspondant à un maximum de 10 copies par jour ouvrable en dehors de la période d’examen oral lorsque les examinateurs sont convoqués pour les deux épreuves ;
  • les stagiaires ne soient pas examinateurs ou correcteurs ;
  • le lieu de correction prennent en compte le lieu de résidence et non celui d’affectation, afin de minimiser les temps de transport des examinateurs.

Ces demandes constituent des minima, et des mesures permettant des conditions de travail plus favorables doivent pouvoir le cas échéant être maintenues."