Communication des projets de mutation : donner de fausses informations ou défendre les personnels ?

jeudi 18 juin 2015
par  Snes S3 MRP

Une organisation syndicale a fait le choix de diffuser les projets d’affectation en amont des commissions. Cette précipitation n’a rien à voir avec celle d’un syndicalisme soucieux d’informer et de défendre les personnels ; au contraire, cette pratique assimile le syndicalisme à un sombre démarchage commercial qui galvaude le droit des personnels à être défendus individuellement et collectivement.

Le SNES-FSU condamne cette pratique et défend avec force et conviction une conception du paritarisme éthique et responsable.

Transmettre un projet d’affectation est un leurre pour les personnes concernées et une arme qui peut se retourner contre les intérêts de toute la profession, ce qui montre l’irresponsabilité de cette organisation syndicale :

  • Cette information ne donne, en effet, aucun outil aux collègues pour vérifier si leurs droits ont bien été respectés. Seul le croisement de l’ensemble des projets d’affectation permet d’établir si chacun a bien été affecté conformément à ses vœux et barèmes. C’est un travail important et exigeant qui débouche sur des demandes de corrections et des propositions d’amélioration dans les commissions. Force est de constater que la précipitation à communiquer le projet d’affectation de la part de cette organisation syndicale semble aller de pair avec une abstention remarquable de tout travail de vérification et de toute intervention en commission pour faire rétablir des collègues dans leurs droits et améliorer les projets d’affectation.
  • Cette information est, par définition, susceptible d’être erronée mais cette organisation syndicale considère que, sur la masse, c’est un risque négligeable. Leur but, en jouant de l’anxiété légitime des participants, est de gagner, pour reprendre leur expression, « des parts du gâteau », quitte à créer des illusions ou des angoisses. C’est ainsi donner des arguments à ceux qui voulaient contourner le paritarisme qui garantit les droits de chacun et de tous : la diffusion du projet avant les commissions, comme cela s’est fait sous la présidence de Sarkozy, avait pour but de priver les collègues de la possibilité d’être défendus individuellement et collectivement par leurs élus.

Pour sa part, le SNES-FSU refuse de s’inscrire dans ce type de pratiques. Attachés au paritarisme, les élus SNES-FSU, par leur engagement, leur efficacité et leur combativité, obtiennent de nombreuses corrections et améliorations et s’opposent à tout passe-droit en commission. Ils ne donnent qu’une information fiabilisée et vérifiée, et garantissent une vraie transparence après la commission, en communiquant les barres qui permettent à chacun de s’assurer de la régularité des affectations.


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