Vote contre du SNES-FSU 92 au Comité technique sur les créations de postes du 26 mars 2015

lundi 30 mars 2015
par  Snes S2 Hauts de Seine

La FSU (SNES et SNEP) a voté contre la proposition du Directeur académique sur les créations/ suppressions de postes fixes dans le département. Toutes les autres organisations syndicales ont fait de même sauf le SGEN-CFDT.

  Pour quelles raisons un vote contre ?

Nous nous en expliquons dans la déclaration préalable au Comité technique (ci-dessous) mais les principales raisons sont :

  • Un nombre insuffisant de créations de postes au regard de l’augmentation des effectifs, surtout en lycée, et qui est encore loin de rattraper les suppressions de postes depuis 2007.
  • Des collègues qui se retrouvent en complément de service alors que les besoins dans leur discipline existent sur leur établissement, tout ça pour caser des HSA !

Vos élu-e-s FSU au comité technique : Julien Beaussier, Marie-Pierre Carlotti, Beranger Delacotte, Jean-François Gay pour le SNES et Christel Giroud pour le SNEP

 Déclaration préalable de la FSU au Comité technique du 26 mars 2015

Vous trouverez ci-dessous la partie consacrée au Second degré et la déclaration complète de la FSU 92 en pièce jointe

En préalable du point à l’ordre du jour sur les postes, la FSU tient à affirmer son soutien à l’action menée par les élèves, les parents d’élèves et les personnels d’enseignement et de vie scolaire du lycée Ionesco d’Issy-les-Moulineaux et à leur opposition au transfert de la section professionnelle « Systèmes électroniques numériques » pour la rentrée 2016. Ce transfert est directement lié à l’imprévoyance de la Région en terme de constructions de lycées dans le département et ce sont encore une fois les sections technologiques et professionnelle qui doivent subir les conséquences de cette incompétence : comme au lycée Eiffel qui a dû laisser partir des filières de réussite pour faire de la place à des sections générales, mêmes raisons pour le départ du BTS MSE de Newton à Clichy et celui des STG envisagé à Monod Clamart, on pourrait même y ajouter les collégiens de Vanves, victimes de la cannibalisation des locaux dans l’ensemble scolaire Michelet. Ce transfert est une atteinte à la logique des lycées des métiers qui entendait favoriser la diversité des parcours dans un même lycée et par là, la mixité sociale et de genre. La FSU observe que la décentralisation n’est pas le signe d’une amélioration du service public pour les lycéens de ce département, obligés de se serrer comme des sardines dans les classes, au détriment de leur réussite … Nous demandons à l’Etat - par votre intermédiaire Monsieur le Directeur académique - de rappeler la collectivité territoriale à ses obligations légales.

Sur la question des postes, le faible bilan en terme de créations - 33 à ce jour - ne contribuera pas plus à la réussite des élèves. Il est largement insuffisant au regard de l’augmentation des effectifs :
la balance des créations nettes de postes fixes en lycée, entre 2014 et 2015, est de 13 postes pour 1141 élèves de plus de prévision à prévision, soit un poste en plus pour 87 élèves….Ne doutons pas que tout ceci contribuera à améliorer la réussite des lycéens…

Cette réussite se mesure aussi par les taux d’encadrement éducatif des élèves. La création d’un poste de CPE sur le département est largement insuffisante. Nous déplorons que, dans 7 établissements, la communauté éducative ne puisse compter sur l’apport d’un professionnel de l’éducation avec toute la surcharge de travail que cela occasionne pour les autres services. La décision d’un redéploiement des postes de CPE est une réponse inadaptée.
Pour la FSU, la création d’un poste de CPE pour 250 élèves est adéquate et permettrait d’atténuer les effets de structures qui ne sont pas pris en compte dans le barème utilisé par l’Inspection académique. Nous demandons donc, en l’état actuel du manque de moyens, que la création du poste de CPE soit affectée sur un poste sans CPE et qu’aucun redéploiement ne soit acté au delà du ratio 1CPE/250 élèves.

Si la balance est positive en collège, elle ne rattrape pas les centaines de suppressions depuis 2007 alors que les effectifs ont globalement augmenté. Nous ne manquerons pas d’ironiser sur la réforme de l’Education prioritaire qui s’est faite en dépit de l’opposition résolue d’une partie des personnels, avec l’assurance de concentrer les moyens : la Direction académique va créer seulement 3 postes pour la rentrée 2015 dans les 2 REP+… Les 3 futurs collègues vont représenter à eux seuls la fabuleuse concentration des moyens dans l’ l’Education prioritaire dans les Hauts-de-Seine… Et que dire du retrait d’un poste de documentaliste dans un collège REP de Nanterre. C’est clairement des moyens d’enseignement qui sont retirés d’un établissement relevant de l’Education prioritaire. Que vont penser les personnels des engagements du Ministère et de la Direction académique sur la concentration des moyens ?

Le peu de postes créés s’explique par le peu d’heures postes injectées au moment des DHG mais aussi par le ratio élevé d’HSA. Nous avons - avec l’aide de vos services - repéré, comme chaque année, des dizaines de possibilités de créations supplémentaires car les besoins réels dans les disciplines existent dans les établissements : 52 créations sont possibles et 18 suppressions de postes sont évitables, 17 propositions sont acceptées. Il est tout à fait anormal de supprimer un poste quand les besoins existent et il est scandaleux de proposer à des collègues des compléments de service lorsqu’il y a les heures sur l’établissement sur place voire de mettre un collègue en mesure de carte. Nous tenons à rappeler notre opposition à la création de postes à complément de service dans certaines disciplines, cela détériore les conditions de travail de ces personnels.

Pour terminer, nous tenons à signaler nos inquiétudes pour 2 disciplines : l’Allemand où des postes sont supprimés sur 2 collèges et surtout pour les Lettres classiques : avec 7 postes en moins c’est pratiquement 5% des postes qui sont supprimés, certains établissements n’auront plus de personnels capables d’enseigner le Grec et le Latin… C’est une diversité dans l’offre de formation qui est en train d’être détruite.


Documents joints

Déclaration préalable de la FSU au Comité (…)