Préparation de rentrée 2015 dans le 92, le CDEN vote contre la proposition de la Direction académique

jeudi 12 février 2015
par  Snes S2 Hauts de Seine

Qu’est-ce qu’un CDEN ?

Le CDEN (Conseil Départemental de l’ éducation nationale) se fait en présence de représentants de l‘État (Préfet normalement... mais toujours absent…et donc remplacé par le Directeur académique), des collectivités territoriales (le Conseil général du 92), des usagers (FCPE et PEEP), des organisations syndicales (la FSU a 6 sièges sur 10 : la délégation FSU est composée de représentants du 1er degré (SNUIPP) du 2d degré (SNES et SNEP) et des Assistant-e-s Sociaux-ales : SNUAS).

Le CDEN ne traite que du Premier degré et pour le Second degré, des collèges. Il est consulté et donc, doit rendre des avis sur toute question relative à l’organisation et au fonctionnement du service public d’enseignement dans le département.

 Le CDEN a émis un avis défavorable sur la préparation de rentrée 2015 dans les collèges des Hauts-de-Seine

12 avis défavorables dont la FSU (et le SNES..), et les parents d’élève.

Zéro avis favorable....

2 abstentions (SGEN-CFDT et SNALC)

C’est bien un désaveu sur la préparation de rentrée que la Direction académique vient de recevoir lors de ce CDEN .

Malheureusement, il est peu probable qu’elle en tienne compte...

Lire notre déclaration préalable ci-dessous qui explique les motivations de ce désaveu pour le SNES et la FSU et notre analyse générale de la préparation de rentrée examinée en Comité technique ici

 Une nouvelle resectorisation des collèges sur Asnières / Boulogne / Clamart-Meudon

  • Le Conseil général a présenté une nouvelle resectorisation pour 3 communes : Asnières, Boulogne, Clamart (avec effet sur Meudon)
    L’objectif du Conseil général est de revoir les effectifs entre les différents collèges (en « dégonflant » les effectifs sur certains collèges) des communes concernées, pérenniser les structures sur au moins 4 ans et enfin favoriser la mixité sociale.

La proposition du Conseil générale nous a semblé positive et la FSU a voté pour la resectorisation pour les 3 communes (12 pour, 0 contre, 0 abstention)

Vous trouverez ici tous les détails de la resectorisation dans un document du Conseil général

Vos élu-e-s SNES-FSU au CDEN

Beranger Delacotte
Marie-Pierre Carlotti
Jean-François Gay

 Déclaration préalable de la FSU au CDEN du 10 février 2015


(extraits, pour la déclaration complète voir : le fichier joint word)

En dépit de tous les discours officiels sur la « priorité à l’Education », la rentrée 2015 va se caractériser par une nouvelle dégradation des conditions d’enseignement et donc de réussite des élèves dans les Hauts-de-Seine. Au regard de l’augmentation des effectifs, les moyens injectés dans le Second degré sont insuffisants pour maintenir une situation équivalente à celle de la rentrée 2014 qui elle-même fait suite à des détériorations successives depuis 2007. Encore une fois la répartition académique des moyens horaires s’est faite au détriment des Hauts-de-Seine, seulement 23.5 emplois supplémentaires sur les 309 emplois qu’a reçus l’académie de Versailles : qu’est-ce qui justifie un tel traitement de ce département ?

23.5 emplois pour les collèges et les lycées, c’est 424 heures pour 586 élèves prévus en plus par rapport au constat de rentrée 2014 et 892 de plus que le prévisionnel 2014. Le H/E départemental se dégrade à nouveau, il aurait fallu injecter a minima 70 emplois pour le maintenir. Il se dégrade très légèrement en collège et plus nettement en lycée.

En collège malgré une très légère baisse des effectifs, il n’y aura aucune amélioration des conditions de réussite pour les élèves et la Direction académique s’achemine vers une rentrée 2015 équivalente à celle de 2014 - mais encore pire en lycée.

Certains choix de la Direction académique sont contestables notamment :

  • En calibrant désormais les 6e à 28 élèves au lieu de 26, elle confirme combien les effectifs de classe pléthoriques vont se généraliser sur tous les niveaux, y compris à ce niveau. Où est le souci officiel d’une transition CM2-6e « bienveillante » ?
  • Une dotation complémentaire en collège qui ne prend plus en compte la diversité de l’offre éducative existante. La Direction académique ne garantit plus le financement d’une autonomie pédagogique réelle des établissements, qu’il s’agisse des projets pédagogiques favorisant la réussite ou la diversité de l’offre éducative - sections européennes, Grec, classes « bilangue », classes à horaire aménagé, sections sportives. La dotation dite « complémentaire » est souvent insuffisante pour assurer le maintien de l’existant.
  • La réduction des moyens horaires pour les dispositifs UPI2A et ULIS : 2 heures en moins pour les UPI2A (vive l’intégration des enfants primo-arrivants non-francophones !) et 1h30 pour les ULIS (on rogne le droit à la scolarisation des enfants handicapés et l’école du « vivre ensemble » ?)
    .

La FSU tient aussi à réaffirmer son désaccord avec la refonte de l’Éducation prioritaire notamment pour les Hauts-de-Seine. Il n’est pas acceptable que certains collèges et écoles sortent de l’Éducation prioritaire, que d’autres n’y entrent pas et que seulement 2 collèges soient retenus comme relevant du dispositif REP+. Faire une réforme à périmètre constant alors que la difficulté sociale augmente est une aberration. Non les Hauts-de-Seine ne sont pas qu’un département riche, peuplé de catégories sociales favorisées avec quelques ilots de pauvreté. La difficulté sociale, et malheureusement son corollaire la difficulté scolaire, se trouve dans de très nombreux établissements scolaires. Ce n’est pas en masquant les problèmes que la Direction académique les résoudra.

C’est ce que les établissements en lutte - avec le soutien de la FSU - contre la refonte de l’Education prioritaire, en décembre dernier, ont cherché à montrer. Ils ont été bien peu entendus, ni par la Ministre, ni par le Recteur, ni par le Directeur académique… Il est temps que les politiques entendent le message : il faut un budget de l’Education en augmentation pour accueillir des élèves plus nombreux dans des conditions au moins maintenues. Il faut aussi revaloriser et assurer le recrutement de profs plus nombreux, sinon les DHG deviennent en partie virtuelles, comme les emplois du temps des élèves, faute de titulaires remplaçants.

La refonte de l’Éducation prioritaire montre bien son vrai visage : la possibilité de récupérer des moyens horaires ainsi un collège comme Gay-Lussac à Colombes perd 38 heures pour 6 élèves en moins et voit son H/E diminuer comme celui de Pasteur à Gennevilliers ou celui de Perrin à Nanterre, et alors que la Direction académique s’était engagée dans les « Cadre d’Accompagnement pour les Priorités Éducatives » ou CAPE « à maintenir une priorité pour l’attribution des moyens »…. « à veiller à ». On voit ce que vaut le leurre de la contractualisation des moyens…


Documents joints

Déclaration préalable de la FSU au CDEN du 10 (…)
Resectorisation Asnières -Boulogne -Clamart (…)