Dès les premières semaines de septembre, le SNES-FSU91 était en mesure de dresser un bilan de la rentrée dans le département. L’administration ayant pris l’habitude de faire le bilan de la rentrée en novembre, le Comité Technique consacré à cette question, s’est tenu le 6 novembre. L’occasion pour les élus SNES-FSU de montrer à partir d’une analyse globale, illustrée par des exemples précis, que la rentrée est loin d’avoir été réussie.

 Postes non pourvus : après le Bon Coin, Pôle Emploi. A quand « adopte un prof » dans le 91 ?!

Extraits de la déclaration préalable de la FSU91 (en intégralité en PJ) :
Non seulement il n’y avait pas un professeur devant chaque classe le 2 septembre, mais c’est encore vrai aujourd’hui. Des BMP ne sont pas encore pourvus, par exemple en technologie, au collège Jules Ferry de Sainte-Geneviève-des-Bois, comme nous l’apprend une petite annonce postée par Madame la Principale sur le site de Pôle Emploi, ou bien en STI2D au lycée Ader à AthisMons, ce qui signifie que des élèves seront restés près de deux mois sans cours dans certaines matières. Dans de nombreux établissements, une solution n’a été trouvée qu’au bout de quelques semaines. Pour la FSU, ces situations illustrent surtout l’incapacité de l’État à assurer la continuité du service public et à prendre la mesure de la gravité de la crise de recrutement qui sévit dans l’Éducation Nationale : la revalorisation de nos métiers (salaires et conditions de travail) s’impose ! La FSU exige du gouvernement des actes allant dans ce sens.

 Taux d’encadrement dans les établissements, les collèges et les lycées très loin du compte

Extraits de la déclaration préalable de la FSU91 :
Les taux d’encadrement dans les établissements ne se sont pas améliorés. Tel Caïus Bonus dans Astérix le Gaulois, le H/E des collèges a fait en effet un bond prodigieux de 1.214 à la rentrée 2013 à 1.215 à la rentrée 2014 ! Dans certains collèges, la rentrée s’est faite dans des conditions difficiles, notamment sur le plan des effectifs. Les classes surchargées continuent d’exister, parfois même dans des établissements relevant de l’Éducation Prioritaire, puisqu’il y a des groupes d’espagnol à 30 élèves au collège les Sablons de Viry.

Dans les LP, le H/E n’a pas progressé, passant de 2,20 à 2,19. Dans les LGT et LPO, le H/E a également diminué puisqu’il passe de 1.509 à 1.496. Il était de 1,528 à la rentrée 2012... Autrement dit, les moyens n’ont même pas été suffisants pour faire face à la poussée démographique puisqu’il manque 1245 heures aux LGT et LPO du département pour retrouver un taux d’encadrement identique à celui de la rentrée 2012.
Cela correspond à la DGH d’un lycée ! Comment oser parler de refondation, d’amélioration, de considération ?
A l’heure où une étude de l’économiste Eric Maurin montre que l’Essonne est le département de l’académie dans lequel la ségrégation scolaire et sociale à l’intérieur des lycées est la plus importante, il est urgent que la Refondation ne soit pas un jeu de dupe !

 Education Prioritaire : pondération pour libérer du temps ou pression aux HSA ?

Extraits de la déclaration préalable de la FSU91 :
Notons également que les taux d’HSA sont toujours élevés, et augmentent même dans les établissements de rang 1. C’est notamment le cas dans les deux collèges REP+ du département : comment interpréter ce recours massif aux HSA alors même que l’esprit de la réforme est de dégager du temps pour de la concertation et du travail en équipe ?.

 Vies scolaires sous tensions

Extraits de la déclaration préalable de la FSU91 :
Depuis plusieurs années, nous tirons aussi la sonnette d’alarme sur la sous dotation manifeste des vies scolaires des collèges et lycées du département. 4 postes de CPE ont été créés, c’est bien mais c’est peu ! Le redéploiement des moyens, selon des critères pour le moins peu transparents, n’est pas une solution que la FSU peut cautionner dans la mesure où l’on crée de nouveaux problèmes dans les établissements déshabillés.

 Classes de doublants de terminale : le fiasco de la Direction Académique !

Extraits de la déclaration préalable de la FSU91 :
Enfin, à l’heure où nous sommes réunis pour faire le bilan de la rentrée, certains élèves, eux, ne l’ont toujours pas faite ! C’est le cas de redoublants de terminale STI2D au lycée Ader (Athis-Mons), qui n’ont toujours pas commencé les cours. Cette situation est inacceptable. Alors que les résultats définitifs du bac étaient connus le 8 juillet, vous avez attendu la troisième semaine de septembre pour ouvrir trois demi-divisions dans trois lycées de l’Essonne. Les cours n’y ont commencé, dans le meilleur des cas, que le 30 septembre. Voilà où a conduit une logique exacerbée d’optimisation des moyens. M. le Directeur académique, de grâce, plus jamais ça !