Notre publication SNES Versailles n°3 est spécialement destinée aux stagiaires.

Page 2 : Stagiaires, faites valoir vos droits !
Page 3 : ESPE, le bateau ivre.
Page 4 : Stage spécial stagiaires le jeudi 27 novembre 2014

Éditorial
En cette rentrée, en tant que stagiaire, vous êtes confronté(e), pour vos débuts, à des conditions de stage et de formation indécentes et chaotiques. Elles sont indignes de lauréats de concours qui se sont préparés pour réussir le métier qu’ils ont choisi et qui doivent accomplir une mission déterminante pour l’avenir de la société et de la jeunesse.

Opacité, arbitraire et absence de considération pour la qualité de stagiaire en cours de formation ont marqué les affectations. Refus d’un contrôle par les élus des personnels pour garantir le respect de vos vœux et du barème, et mépris des engagements ministériels placent aujourd’hui des stagiaires dans des conditions de stage difficiles : séparation familiale, M2 à valider dans une université et une ESPE différentes...

Les stagiaires issus des concours exceptionnels, assimilés à des moyens d’enseignement, sont privés de décharge et ne recevront que quelques journées d’une formation encore mal définie, sans que les moyens et les personnels pour l’assurer soient clairement dégagés, et bien en deçà de ce qu’implique une entrée dans un métier passionnant mais exigeant et complexe.

Quant aux stagiaires issus des concours rénovés qui devaient étrenner le rétablissement d’une formation professionnelle digne de ce nom, reconquise de haute lutte grâce à l’action des personnels et du SNES-FSU, ils découvrent que rien n’est prêt. L’ESPE ressemble à un bateau ivre : les informations manquent ou changent du jour au lendemain, les conditions de formation ne prennent pas en compte la diversité des situations et des statuts des stagiaires en dépit des préconisations ministérielles (refus d’adapter les parcours pour les détenteurs ou les dispensés d’un M2), et il existe autant de traitements différents pour une même situation que de disciplines de recrutement et de sites universitaires de formation !

Faisant fi de la lourdeur de la charge de travail qu’implique un service en responsabilité et des temps de trajet, des universités prétendent imposer des travaux et une organisation des cours qui risquent d’amener à des situations de rupture : cours le samedi, pendant les vacances scolaires, plusieurs unités d’enseignement à passer sous forme d’examen chaque semestre...
S’emploierait-on à vouloir torpiller le rétablissement de la formation professionnelle des enseignants et des CPE que l’on ne s’y prendrait pas autrement ?

Le SNES-FSU, en s’appuyant sur les mobilisations en cours dans les académies, a réussi à obtenir plusieurs éléments de cadrage de la part du Ministère (voir p.3), tout particulièrement pour les parcours adaptés, mais beaucoup reste à faire.
La section académique du SNES-FSU a sollicité une double audience auprès du Recteur et de l’ESPE qui, depuis la démission de sa directrice, est dirigée par une administratrice provisoire. Elle a réuni des stagiaires le 24 septembre à Arcueil et a lancé une enquête en ligne sur son site (www.versailles.snes.edu)

Nous appelons, dans l’académie, à construire la mobilisation pour mettre fin aux dérives rencontrées et aux pratiques infantilisantes, et exiger une organisation de la formation digne de ce nom, respectant les conditions de travail de personnels en exercice que sont les stagiaires et la diversité de leur statut :

• par la tenue d’assemblées générales des stagiaires sur les sites de formation pour faire le bilan des difficultés et établir des revendications communes,
• par la signature de pétitions (voir proposition en p.2).

Les militants du SNES-FSU, personnels en exercice tout comme vous, sont disponibles dans les centres de formation pour intervenir en assemblée générale à votre demande. Ils suivent et accompagnent les stagiaires depuis le mois de juillet.

Marie-Damienne Odent, Michel Vialle, Pascale Boutet, Sophie Vénétitay, co-secrétaires généraux de la section académique du SNES Versailles