CAPA d’affectation co-psy : une CAPA qu’il aurait fallu reporter

vendredi 13 juin 2014
par  Snes S3 MRP

La CAPA examinant les projets d’affectation des co-psy pour la phase intra académique s’est tenue le mercredi 11 juin.

Les résultats sont disponibles à la permanence : 08 11 11 03 84/85.

Le mouvement intra académique est fortement marqué par les conséquences des années d’attaques répétées visant à remettre en cause le Service public d’orientation et les missions des co-psy, et les effets des luttes conduites par la profession et le SNES-FSU pour leur défense.

 Une CAPA qu’il aurait fallu reporter : l’Administration prend la responsabilité de proposer des résultats non fiables à des collègues.

Profitant du désengagement des conseils généraux, à la hussarde, dans le Val d’Oise et les Hauts de Seine, le Rectorat multiplie depuis 4 ans les fermetures et les regroupements et récupère ainsi des emplois administratifs et de DCIO. Pour les Co-psy, cela se traduit par une dégradation des conditions d’emploi, un relogement bricolé et parfois complètement indécent, des mesures de carte scolaire et des possibilités de mutation en moins.
La mobilisation des co-psy et du SNES-FSU a permis d’obtenir le maintien des 5 CIO que le Val d’Oise et le Rectorat entendaient fermer. Dans les Hauts de Seine, la situation du CIO de Sceaux dont le Rectorat et le conseil général avaient acté la fermeture est en cours de réexamen. La commune de Sceaux, pour ne pas perdre un service public de proximité, a proposé de prendre en charge les frais d’hébergement et de fonctionnement.
Face à ce changement, le Recteur aurait dû reporter la CAPA d’affectation pour garantir la fiabilité des opérations de mouvement. La possibilité de maintenir 7 postes à Sceaux au lieu de les transférer à Montrouge a un impact sur les résultats de mutation : en effet, ne sont pas concernés les seuls collègues en mesure de carte scolaire à partir de Sceaux mais d’autres participants, par effet de chaîne. L’un des postes transférés est un poste vacant et son implantation à Sceaux ou à Montrouge change le résultat du mouvement.

Des candidats vont donc recevoir un résultat conditionnel, susceptible de modifications à l’occasion du groupe de travail de révision d’affectation qui se tiendra le 24 juin.

 Une académie exsangue : la nécessité d’une programmation pluriannuelle ambitieuse à la hauteur des besoins.

Les sous recrutements organisés depuis des années ont rendu l’académie exsangue en personnels titulaires, provoqué la précarisation du corps des co-psy avec l’inflation du nombre de contractuels. L’augmentation des besoins permanents et des remplacements non couverts entraîne l’alourdissement de la charge de travail de tous les personnels. Les actions de la profession et du SNES-FSU ont permis d’obtenir pour l’avenir des premières améliorations, cependant, insuffisantes. Le nombre de postes aux concours est en hausse afin de compenser les départs à la retraite programmés cette année et offrir des possibilités de titularisation aux nombreux contractuels : cette année, tous concours confondus (CAPES externe, interne, réservé), il était de 120. Mais cette augmentation est sous dimensionnée au regard de l’ampleur des besoins existants et du retard accumulé par le refus de mettre, durant des années, un nombre de postes à hauteur du nombre de départs à la retraite. 77 postes restent vacants à l’issue du mouvement, la reconstitution du potentiel de remplacement n’est toujours pas amorcée ! Les concours réservés pour offrir un accès à la condition de titulaire aux collègues précaires ne font pas le plein : 12 postes ne sont pas pourvus.

C’est pourquoi il est nécessaire et urgent d’aboutir à une programmation pluriannuelle de recrutements plus ambitieuse, à la hauteur des besoins, de nature à conforter le réseau des CIO et les missions des co-psy.
Cela est indissociable de la lutte pour la défense du Service public d’orientation face à ceux qui, au nom d’une conception de l’orientation soumise au dogme de l’employabilité et de l’adaptation aux besoins en main d’œuvre des bassins, veulent le démanteler par la régionalisation et sa fusion dans un service ne faisant plus la distinction entre formation initiale et formation continue.

Le SNES-FSU, suite aux actions qu’il a impulsées, a obtenu des garanties pour sa pérennité de la part du Ministère de l’Education nationale. Mais les attaques se poursuivent, à travers la mise en œuvre d’expérimentations par certaines régions et le désengagement des Conseils généraux utilisés par les Rectorats pour fermer des CIO. La mobilisation doit se poursuivre pour défendre et promouvoir nos missions et nos métiers sans lesquels il ne peut y avoir d’ambition éducative pour tous.


Documents joints

PDF - 25.9 kio