Les enseignants de la FCIL « préparation aux concours paramédicaux et sociaux » du lycée Auffray de Clichy s’opposent à sa fermeture

jeudi 1er mai 2014
par  Snes S2 Hauts de Seine

Sans préavis, s’exonérant de toute concertation et de tout débat préalable, le Recteur a décidé de supprimer à la rentrée 2014 les FCIL préparant aux concours infirmiers alors que les besoins de recrutement sont immenses. Les moyens qu’il récupère par leur fermeture doivent servir à financer un module de préparation de 3h par semaine pour tous les élèves de TST2S.

Lire : http://www.versailles.snes.edu/spip...

Comme leurs collègues du lycée d’Évry dans l’Essonne ( lire à propos de la mobilisation : http://www.versailles.snes.edu/spip... ),

les enseignants de la FCIL du Lycée Auffray de Clichy s’opposent à cette fermeture,

lire ci dessous leur communiqué :

COMMUNIQUÉ des enseignants de la FCIL du lycée Auffray de Clichy

Les professeurs du Lycée public René Auffray de CLICHY, enseignant dans la
F.C.I.L. « préparation aux concours paramédicaux et sociaux », tiennent à manifester leur
indignation et leur colère, suite à la suppression des cinq préparations F.C.I.L. qui
existaient encore dans lʼAcadémie de VERSAILLES
.

Dispensée à CLICHY depuis 1998 à
des étudiants le plus souvent de condition modeste, en attente dʼun accompagnement
soutenu (certains sont titulaires dʼun Baccalauréat professionnel), cette préparation a fait
jusquʼici ses preuves, avec des taux de réussite excellents aux concours de lʼA.P.-H.P.
(Assistance Publique des Hôpitaux de Paris) et des centres de formation E.J.E.-A.S.
(Éducateur de Jeunes Enfants - Assistant de service social).

Les professeurs déplorent que cette perspective dʼémancipation tant économique,
que sociale, mais aussi culturelle, ne soit plus offerte à leurs étudiants. À lʼheure où lʼon ne
cesse de faire le constat dʼune absence de mobilité sociale toujours plus problématique et
dʼune privatisation insidieuse des formations scolaires, la suppression de cette préparation - décidée sans aucune concertation - vient contredire tous les principes dʼégalité et de
justice auxquels les professeurs sont profondément attachés.
Il est certes question quʼune partie de ces heures soit redéployée, au nom de « 
lʼégalité », lʼannée prochaine, dans les classes de terminales des Lycées de lʼAcadémie de
Versailles.

Il est clair, au demeurant, que ce saupoudrage ne pourra équivaloir avec
une formation digne de ce nom : cela reviendrait, toutes proportions gardées, à supprimer
les classes préparatoires aux grandes écoles et à répartir quelques heures
dʼenseignement littéraire, scientifique ou économique, en classe de terminale, alors même
que les élèves ont le Baccalauréat à préparer. Mais il semble que la suppression de ces
préparations aux concours paramédicaux et sociaux représente beaucoup moins dʼenjeux
que les classes préparatoires aux grandes écoles. Aussi la dispersion de ces heures ne
paraît-elle guère pertinente : lʼintérêt dʼune préparation en Lycée permet, a contrario, de
construire un véritable parcours de formation pour les étudiants et d’en accueillir de façon
assez large : la concentration des moyens prend alors tout son sens.

Au moment où les concours deviennent de plus en plus difficiles du fait de la
diminution du nombre de places - à titre dʼexemple, lʼA.P.-H.P. propose cette année 1200
places au lieu des 2400 proposées lʼannée dernière -, où de nombreux centres de
formations aux concours sociaux ont créé ces dernières années des préparations aux
concours payantes, la suppression de cette préparation ouverte à tous ne cesse de nous
étonner ; la plupart de nos étudiants ne pourront pas sʼinscrire dans ces cours privés,
pratiquant le plus souvent des tarifs prohibitifs : au minimum, 2000 Euros pour lʼannée.

Tout cela relève, à tout le moins, dʼune étrange conception de lʼécole républicaine.