Avis défavorable sur la préparation de rentrée 2014 au CDEN des Hauts-de-Seine du 11 avril et sur la réduction du nombre de CIO

dimanche 13 avril 2014
par  Snes S2 Hauts de Seine

Qu’est-ce qu’un CDEN ?

Le CDEN (Conseil Départemental de l’ éducation nationale) se fait en présence de représentants de l‘État (Préfet normalement... mais toujours absent…et donc remplacé par le Directeur académique), des collectivités territoriales (le Conseil général du 92), des usagers (FCPE et PEEP), des organisations syndicales (la FSU a 6 sièges sur 10 : la délégation FSU est composée de représentants du 1er degré (SNUIPP) du 2d degré (SNES et SNEP) et des Assistant-e-s Sociaux-ales : SNUAS).

Le CDEN ne traite que du Premier degré et pour le Second degré, des collèges. Il est consulté et donc, doit rendre des avis sur toute question relative à l’organisation et au fonctionnement du service public d’enseignement dans le département.

 Le CDEN a émis un avis défavorable sur la préparation de rentrée 2014 dans les collèges des Hauts-de-Seine

17 avis défavorables dont la FSU (et le SNES..), les autres organisations syndicales et les parents d’élève.

Zéro avis favorable....

Zéro abstention

C’est bien un désaveu sur la préparation de rentrée que la Direction académique vient de recevoir lors de ce CDEN .

Malheureusement, il est peu probable qu’elle en tienne compte...

Lire notre déclaration préalable ci-dessous qui explique les motivations de ce désaveu pour le SNES et la FSU

 Un vœu défavorable du CDEN des Hauts-de-Seine à propos des CIO

A l’initiative de la FSU, un vœu défavorable a été émis par le CDEN, le vendredi 11 avril, sur la réduction du nombre de CIO : 17 voix pour , zéro contre et zéro abstention

Le vœu : « Le CDEN exprime son désaccord avec l’évolution de la carte des CIO dans le département. La réduction programmée à 3 CIO ne permettra pas d’assurer les missions de service public d’orientation dans les Hauts-de-Seine. »

Lire notre article complet :http://www.versailles.snes.edu/spip.php?article3206

 Déclaration préalable au CDEN du 11 avril 2014 : partie 2d degré

La préparation de la rentrée 2014, dans le Second degré, a été marquée par un mouvement social sans précédent dans ce département au moment de l’attribution des dotations horaires, les DHG. Les personnels se sont mobilisés contre l’enveloppe horaire qui était attribuée à leur collège ou à leur lycée. C’est environ une quarantaine d’établissements du département qui ont connu des actions de mobilisation sur la période : grèves, manifestations, communiqués, actions vers les parents d’élèves. Des journées de grève ont été fortement suivies sur certains établissements (parfois 100%). La durée du mouvement est aussi exceptionnelle : un mois, avec une rotation de la mobilisation entre les établissements. D’autres acteurs se sont associés à ces mobilisations : parents d’élèves, lycéens et élu-e-s du département, montrant que la contestation a été partagée.

Cette mobilisation, qui a débuté dans les collèges relevant de l’Éducation prioritaire puis s’est étendue à d’autres collèges et à des lycées, s’explique par la baisse drastique des taux d’encadrement (le H/E). Une baisse justifiée, pour l’Éducation prioritaire, par un discours du Directeur académique, incompréhensible pour les collègues : « il n’y a pas de véritable ZEP dans le 92 », « le 92 est un département riche » avec « un taux de catégories sociales favorisées supérieur aux autres départements ». Les collègues qui ont les élèves en responsabilité ne semblent pas partager les analyses de la Direction académique… La nécessité d’ouvrir de nouvelles divisions sur certains établissements, du fait de l’augmentation des effectifs, explique les retraits importants sur les autres.

Par ailleurs, le peu de moyens supplémentaires donné au département - au regard de l’augmentation des effectifs - explique qu’il va y avoir très peu de créations de postes fixes dans les collèges et les lycées : + 10 postes alors qu’il est attendu 1700 élèves de plus ! 1 poste pour 170 élèves ! Rappelons que 177 postes ont été supprimés à la rentrée 2011 et 129 à la rentrée 2012, et qu’il n’y a eu que 24 créations à la rentrée 2013… Le département va continuer à perdre des postes dans certaines disciplines : en Lettres classiques (-5 postes !), Allemand, Philosophie, SES et EPS. Cette dégradation montre l’abandon progressif de certaines formations et champs disciplinaires : la diversité des Langues, le Grec et le Latin, notamment.

La rentrée 2014 va donc être marquée par une nouvelle dégradation des conditions de réussite pour les élèves de ce département. Les effectifs resteront pléthoriques sur de nombreux établissements et sur d’autres, la baisse des dotations horaires provoquera la destruction d’une partie du potentiel éducatif pour cette rentrée : projets, options, dispositifs de remédiation pour les élèves en difficulté et enfin, suppressions de postes.

Mais le plus inquiétant reste à venir, la réserve départementale a été épuisée en février or elle est une nécessité pour ouvrir des divisions en juin du fait de la forte volatilité des effectifs dans ce département, 25 divisions nouvelles avaient été ouvertes l’année dernière en juin. Comment la Direction académique va-t-elle s’y prendre ?

Pour la FSU, il est indispensable que le département reçoive des moyens supplémentaires dans le cadre du collectif budgétaire annoncé par l’actuel gouvernement. Un minima de 2000 heures est nécessaire pour remettre à niveau les taux d’encadrement dans tous les établissements du département, prenant en compte la poussée démographique, et assurer la réserve pour juin.


Documents joints

PDF - 30.3 kio