Qu’est-ce qu’un CDEN ?

Le CDEN (Conseil Départemental de l’ éducation nationale) se fait en présence de représentants de l‘Etat (Préfet normalement... mais toujours absent…et donc remplacé par le Directeur académique), des collectivités territoriales (le Conseil général du 92), des usagers (FCPE et PEEP), des organisations syndicales (la FSU a 6 sièges sur 10 : la délégation FSU est composée de représentants du 1er degré (SNUIPP) du 2d degré (SNES et SNEP) et des Assistant-e-s Sociaux-ales : SNUAS).

Le CDEN ne traite que du Premier degré et pour le Second degré, des collèges. Il est consulté et donc, doit rendre des avis sur toute question relative à l’organisation et au fonctionnement du service public d’enseignement dans le département.

  Aucune amélioration pour cette rentrée dans le Premier degré comme pour le Second degré

Notre analyse pour le 2d degré : (Pour le Premier degré voir la déclaration préalable disponible à la fin)

Pour le Second degré, la rentrée 2013 dans les Hauts-de-Seine se caractérise par les mêmes difficultés que les rentrées précédentes :

• Sur les effectifs : ils sont encore supérieurs aux effectifs prévus : 560 élèves en plus en collège et 671 en lycée, entraînant l’ouverture de nombreuses classes à la rentrée, notamment 11 6èmes et 10 2ndes. La Direction académique a dû injecter l’équivalent de 58 emplois. Ces heures, si elles avaient été injectées dès janvier, auraient permis la création de nombreux postes fixes alors qu’il y a eu très peu de créations supplémentaires. Nous avons déjà les plus vives inquiétudes, pour la rentrée prochaine, sur l’affectation des élèves en Seconde (de nombreux établissements nous avaient alertés, déjà, en juin dernier) : certains établissements sont au maximum de leur capacité.

• Sur les taux d’encadrement : les deux tiers des collèges ont des H/E inférieur ou égal à 1.1 et donc des dotations qui ne laissent aucune marge d’initiative pédagogique réelle aux établissements et les contraignent à arbitrer trop souvent entre le maintien d’options, les effectifs par classe et les horaires nationaux dus aux élèves, trop souvent amputés ! Dans ces conditions, il ne reste aucune possibilité de remédiation pour les élèves. Le taux d’encadrement global en collège est quasiment le même que celui de l’année dernière ( 1.19 h/élève contre 1.18 en 2012 et 1.22 en 2010). Il n’y a donc eu aucune amélioration réelle des conditions d’enseignement et donc de réussite pour les élèves, dans ce département, à la rentrée 2013.

• Pour les personnels : il n’y a aucune amélioration de leurs conditions d’exercice. Les effectifs restent pléthoriques dans la majorité des classes : plus de trente élèves dans certaines classes de collège (notamment en 6ème -5ème) et de nombreuses classes de lycée à plus de 35 (notamment en Seconde). Le taux d’HSA continue à augmenter : en 2008, les deux tiers des collèges avaient un taux d’HSA inférieur à 7% et quasiment aucun n’était supérieur à 9%. Pour la rentrée 2013, c’est l’inverse : les deux tiers des collèges ont un taux d’HSA supérieur à 7% et 20% ont un taux supérieur à 9%. Et il y a le même phénomène en lycée. Ce taux d’HSA provoque une surcharge de travail permanente, subie par les personnels. Il détériore leurs conditions de travail et le service rendu aux élèves. Cette surcharge de travail, couplée à la baisse réelle du pouvoir d’achat des personnels, explique en grande partie la crise du recrutement.

Vous trouverez en pièce jointe le document de l’Inspection académique sur le bilan de rentrée

Les élus SNES-FSU en CDEN

Jean-François Gay