Hauts-de-Seine : boycott du Comité technique

lundi 1er avril 2013
par  Snes S2 Hauts de Seine

Préparation de rentrée scolaire Second Degré 2013 dans les Hauts-de-Seine : Les représentants FSU (SNES et SNEP) des personnels ont refusé de siéger au Comité Technique Départemental consacré aux créations et suppressions de postes dans les collèges et les lycées.

Selon le Ministre de l’Education Nationale, la rentrée 2013 devrait être celle du changement. Dans le département des Hauts-de-Seine, cet engagement ne se traduit pas, pour le moment, dans la réalité !

Les opérations de préparation de la rentrée 2013 montrent que celle-ci sera aussi difficile que la rentrée 2012, considérée comme la pire rentrée jusqu’alors. Dans les collèges et les lycées, les moyens supplémentaires en heures ne compensent pas la hausse des effectifs (+552 élèves en plus dans le département entre les collèges et les lycées).

  Pas d’amélioration de la situation pour la rentrée 2013

De ce fait le taux d’encadrement (H/E) ne s’améliore ni dans les collèges ni dans les lycées. La pénurie continue de plomber le fonctionnement pédagogique avec des effectifs chargés dans les classes, la raréfaction des dédoublements, la disparition d’options…

  Pour l’instant plus de suppressions de postes que de créations !

Lors de la préparation du Comité Technique Départemental des Hauts de Seine, les projets de l’Administration remis aux élus des personnels se traduisent par des suppressions de postes plus nombreuses que les créations : en collège, 64 postes seraient supprimés pour 51 créations soit un bilan négatif de 13 postes, en lycée il y aurait seulement 7 créations de postes pour 582 élèves en plus ! Il n’y a aucune création de postes de CPE alors que cela serait indispensable dans certains établissements aujourd’hui sans CPE. A cela s’ajoute une réduction importante du nombre de places en SEGPA (- 204 places), la suppression de deux CIO (à Asnières et Meudon) et aucune création de postes d’infirmière et d’assistante sociale.

Cette situation, si elle se confirme, conjuguée à l’utilisation des stagiaires comme moyens d’enseignement, d’étudiants comme contractuels et à l’inflation d’heures supplémentaires, entraînera de nouvelles dégradations. Alors que le nombre d’élèves à accueillir dans les collèges et les lycées augmente, l’investissement de l’Etat ne suit pas, et la gestion qui en est faite fragilise les équipes au lieu de les conforter. Ce sont les élèves et les personnels qui vont pâtir de ces choix en termes de conditions d’études et de travail. En dépit des annonces gouvernementales sur la priorité donnée à l’Education, le Service public d’éducation continue d’être dégradé.

  Face à cette situation le SNES et le SNEP refusent de siéger

La rupture annoncée avec les politiques précédentes, pourtant indispensable, n’est pas là. Pour toutes ces raisons, les représentants FSU des personnels ont refusé de siéger le 29 mars et sont déterminés à obtenir le maximum de créations de postes lors du Comité technique Départemental reconvoqué le 8 avril. Cette exigence d’ambition pour la jeunesse et pour le service public d’Éducation sera portée par la FSU lors de la manifestation nationale à Paris le 6 avril.

COMMUNIQUE DE PRESSE DU SNES 92