A la suite de l’annulation pour cause de tricherie de l’épreuve du mois de mai, les candidats au BTS NRC (Négociation Relation Clientèle) devaient repasser l’épreuve de management et de gestion ce dimanche 26 juin à la maison des examens d’Arcueil, siège du SIEC (Service Interacadémique des Examens et Concours) Un grand désordre régnait malgré la présence de CRS. Des étudiants manifestaient leur opposition au fait de repasser l’épreuve, la situation était confuse, la sortie du RER était bouchée. Le SIEC n’a pas pas pris la mesure de la situation, un seul des trois portails était ouvert alors que 2500 candidats étaient convoqués. A 8h30 la situation devenant tendue les CRS ont bloqué l’unique accès pour filtrer les entrées en faisant entrer les candidats par groupe de vingt. A ce rythme, 2 heures auraient été nécessaires pour faire passer les 2500 candidats. Or l’épreuve commençait à 9h.

Au bilan 800 élèves n’ont pas composé sans que l’on puisse distinguer ceux qui refusaient de repasser l’épreuve de ceux qui n’ont pu accéder à leur salle d’examen contre leur gré. Dans ces conditions, les sections académiques du SNES-FSU de Paris, Créteil et Versailles, jugent qu’il est injuste de mettre zéro à des candidats qui ont été empêchés de composer. Elles demandent à la Ministre de l’enseignement supérieur de trouver dans les meilleurs délais une solution équitable en revenant sur cette injustice tout en mettant un coup d’arrêt à la fraude.

Le SNES-FSU dénonce le manque du sérieux du SIEC. Les conditions désastreuses d’organisation de l’épreuve annulée du mois de mai ont entraîné des tricheries prévisibles : manque important de surveillants, locaux inadaptés. Malgré ces fraudes avérées, la Direction du SIEC et le Ministre de l’enseignement supérieur ont mis plus d’un mois pour annuler l’épreuve en se cachant derrière une enquête administrative interminable. Le SNES-FSU exige que le SIEC ne loue plus les locaux de Villepinte qui sont inappropriés pour des examens et que, d’autre part, le SIEC soit vigilant sur le recrutement de personnel temporaire de surveillance.

Ces errements de la direction du SIEC s’ajoutent à ceux du BAC marqués par l’insuffisance du nombre de correcteurs convoqués en philosophie et en Français, certains d’entre eux n’ont d’ailleurs pas encore été payés de la session 2010. Le manque de réactivité du SIEC peut être déploré. Le SNES demande une révision des procédures à tous les niveaux pour que les candidats puissent retrouver des conditions de travail sereines et une organisation rigoureuse, à la hauteur de ce qui est légitimement attendu pour le BAC et le BTS.