Publication du SNES sur la formation

mai 2011
vendredi 13 mai 2011
par  Secteur entrer dans le métier

FORMATION MASSACRÉE
ÉLÈVES MÉPRISÉS,
SERVICE ET MÉTIERS BAFOUES,
MUTATIONS EN DANGER :
NON !

Par la pratique du coup de force et de la fuite en avant, le Ministre de l’Éducation nationale compte sur la résignation des personnels pour imposer des orientations rétrogrades et libérales, contraires aux besoins du systèmes éducatif et de nos métiers et aux intérêts des élèves et des personnels. La question de la formation et du recrutement des personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation est emblématique de cette méthode de gouvernement. Les conséquences désastreuses de la réforme (effondrement du nombre de candidats aux concours, désarroi des milliers de stagiaires confrontés à la disparition d’une vraie formation et à l’imposition d’un temps complet, blocage de postes à l’intra, disparition des IUFM…), imposée l’an dernier contre l’avis de l’ensemble de la communauté éducative, ont provoqué un séisme et une mobilisation continue pour exiger une autre réforme. Pour autant, Luc Châtel prétend à la rentrée 2011 la maintenir en l’état et en amplifier les dispositions les plus nocives.

A la revendication d’une décharge de service pour les stagiaires afin de permettre une véritable formation, il répond de manière provocante par un élargissement du nombre de journées d’accueil de deux à cinq jours avant la rentrée, ce qui revient à instituer du travail gratuit pour de futurs employés de l’État. Les tuteurs seront sommés d’y participer.

Il encourage les Recteurs à développer des masters en alternance avec comme objectif, sous couvert de formation, de se doter d’une main d’œuvre d’étudiants précaires pour couvrir les besoins de remplacement, faute de personnels titulaires suffisants, et de justifier la disparition de l’année de stage en alternance après le concours en rabattant la formation professionnelle dans le cadre du cursus du master. C’est une stratégie mortifère à double titre.

Non seulement ce modèle de formation renvoie à une vision étriquée et appauvrie du métier qui s’apprend sur le tas, par mimétisme mais il dénature la conception des masters et menace les concours comme voie de recrutement. Il expose les étudiants à toute une série difficultés. Contraints de préparer, dans le même temps, le concours et leur deuxième année de master, la somme de travail que représente pour les étudiants en M2 la charge effective de plusieurs classes (cours, copies, préparations, contact avec les parents…) est de nature à compromettre leur réussite durant une année cruciale.

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