Audience à la sous-préfecture de Mantes-la-Jolie : mardi 1er mars , une délégation des syndicats de la FSU a été reçue par le Sous-préfet .

lundi 14 mars 2011
par  Snes S2 Yvelines

Audience à la sous-préfecture de Mantes-la-Jolie : mardi 1er mars , une délégation des syndicats de la FSU, composée de représentants des collèges (Cézanne, Chénier, Ferry, Galilée, Sand), des lycées (Lavoisier, Rostand, Saint-Exupéry, Senghor, Van Gogh) et du premier degré, a été reçue par le Sous-préfet.

L’entretien a duré environ une heure et demie. Nous avons pu longuement développer nos arguments sur la situation des établissements de la région. Il s’agissait à la fois de se faire les relais des revendications des établissements les plus mobilisés car les plus touchés par les dégradations prévues à la prochaine rentrée (pertes massives d’heures d’enseignement y compris dans les ZEP, suppressions de postes, réduction de l’offre de formation, menace de fermeture d’un collège du Val Fourré) et aussi, d’une manière plus générale, de mettre en lumière l’impact des mesures gouvernementales sur le territoire (dégradation de l’encadrement des jeunes dans des quartiers « difficiles », appauvrissement de la formation et menaces sur l’accès à l’emploi des plus fragiles …).
Le Sous-préfet nous a poliment écouté, en prenant des notes à chacune de nos interventions. Il a ensuite pris la parole pour d’abord nous dire que les questions purement Éducation Nationale échappaient à son champ de compétences mais qu’il se ferait le relais de nos préoccupations auprès de l’Inspection Académique. Il a ensuite fait part de son désaccord sur notre analyse de la situation concernant les moyens. Pour lui, les économies budgétaires sont une nécessité et l’Éducation Nationale, en tant que premier budget de l’État, ne peut y échapper. Par contre, il a été sensible aux propos concernant l’encadrement des jeunes, l’offre de formation, l’accès à l’emploi. Sur ces points, ses préoccupations rejoignaient le nôtres, ne serait-ce que parce qu’elles touchent la Politique de la Ville dont il est évidemment un des acteurs majeurs.
Au final, une entrevue sans surprise mais loin d’être inutile. Dans la situation actuelle, aucun canal pour dénoncer les effets de la politique gouvernementale ne doit être délaissé par l’action syndicale. Fort de sa représentativité, la FSU continuera à porter la parole des personnels, dans toutes les instances, face à tous les représentants de l’État, quels qu’ils soient. Si évidemment la FSU n’attend pas de résultats spectaculaires et concrets immédiats de cette entrevue, il est tout à fait remarquable de constater que nous avons reçu une écoute plus attentive lors de ce rendez-vous que lors de certains rendez-vous avec la hiérarchie de l’Éducation nationale.